L’Assurance Maladie, l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (Uspo) et l’Unocam (Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire) ont signé, mardi 19 novembre 2019, un avenant n° 19, visant à préserver l’équilibre économique et l’esprit de la réforme, engagée en 2018, sur la rémunération des officines. Il comprend deux sections. Dans un premier temps, il s’agit de réduire le « trop-perçu » de 147,8 millions d’euros à 70 millions par une suppression de la ROSP (Rémunération sur objectifs de santé publique) RPPS (Répertoire partagé des professionnels de santé) (7 millions d’euros) et de diminuer l’honoraire complexe de 0,50 euro aujourd’hui à 0,30 euro en 2020. Par conséquent, sa revalorisation à 1,02 euro TTC en 2020 est abandonnée. Ce sont donc 77,8 millions d’euros qui resteront au sein du réseau officinal.
Le compromis portant sur le rééquilibrage économique a été assorti de trois mesures en faveur de l’exercice officinal pour 2020 :
– l’intégration du pharmacien correspondant, statut reconnu par la loi santé, dès 2020 à la base de données de l’assurance-maladie. Une déclaration nécessaire pour que la participation des pharmaciens au suivi des personnes âgées et des patients chroniques puisse être opérationnelle au sein des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ;
– l’élargissement du bilan de médication aux patients de 65 ans et plus polymédiqués ;
– une expérimentation pendant deux ans d’un bilan de médication dans les Ehpad, dont les résidents sont particulièrement concernés par ces enjeux de iatrogénie.
Par ailleurs, les partenaires conventionnels définiront d’ici à la fin de l’année les conditions de la mise en place de la dispensation adaptée en se basant sur une intervention pharmaceutique et reposant sur un partage d’économie.